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NOUVELLE CALEDONIE

Le tour de Nouvelle Calédonie en kayak

37 jours et 1000 km pour faire le tour de l'île de Grande Terre en kayak.

La Nouvelle-Calédonie est un paradis pour les kayakistes itinérants. La côte est très variée et la mer bien moins capricieuse que la Méditerranée. Il y a des plages partout et des possibilités infinies de bivouacs sauvages. Ce voyage en kayak nous a procuré un grand sentiment de liberté que nous n'avons pas retrouvé par la suite en Nouvelle Zélande et en Asie du sud-est.

 

Nous avons mis 37 jours (32 de navigation dont certains avec moins d'une heure de navigation) pour faire le tour de la Grande Terre.

La côte est sublime et incroyablement sauvage, ça dépasse nos espérances!!! Nous avons fait de très belles rencontres avec des pêcheurs. Les gens ici vivent de la nature, et le système tribal a l'air de préserver les liens d'entraide que l'on perd un peu de vue dans notre société de citadins.


On a fait de superbes bivouacs sur des plages de sable blanc, de sable noir, de corail; sur des criques écrasées dans une végétation exubérante, couvertes de cocos et de gros coquillages; dans la mangrove.

Nous avions imprimé environ 70 petites cartes topo sur georep.nc (très bon site de cartographie équivalent de géoportail). Nous avons fait le tour dans le sens anti-horaire notamment sur les conseils d'Erik Perna (www.facebook.com/New-Caledonia-Kayak-Tour-2014-1447356622165434/?fref=ts). 

Cliquez sur la carte pour découvrir nos nombreux coups de cœur et nos bivouacs de rêve. 

Nous sommes partis de Nouméa sous le regard de nos amis Charles et Marie.

 

Après 3 jours de navigation, le vent s'est levé et nous avons été contraint de nous arrêter dans la baie de Yaté pendant 4 jours. Il s'agit du lieux le plus difficile en kayak car la barrière de corail est très proche de la côte ; selon la marée il peut être difficile de naviguer. De plus, les vents sont souvent forts ce qui créé des rouleaux.

 

Nous avons été surpris par une tempête avec de grosses vagues (3/4 arrière) et avons lutté pour rejoindre la côte.

Sur la côte Est, nous avons bénéficié de vents favorables et avons pu utiliser la voile à de nombreuses reprises.

 

Lors d'une pause qui devait être courte (la mer était calme et on était gonflé à bloc pour faire une grosse journée), Florane s'est coupée à la main en ouvrant une boîte de filets de thon (de la Belle-îloise :) ) du coup on est parti en stop jusqu'au dispensaire de Ponerhiouen où elle a eu droit à cinq bons points (de suture). On a arrêté le kayak pour dix jours le temps que sa blessure se remette. Nous en avons profité pour randonner sur le GR NC 1 Sud et faire du vélo sur l'Ile des Pins. 

 

Nous avons repris la navigation sur la même plage à quelques kilomètres de Ponérihouen. Nous avons rejoint en quelques jours Hienghene et l'île de Thigif où nous avons passer une nuit de bivouac inoubliable (nous vous conseillons cet ilot pour camper). Cette île fait face au Mont Panié, le point de vue sur le coucher de soleil est magnifique. Nous avons continué vers le nord, la côte y est de plus en plus sèche et déserte, nous avons a frappé à la porte des rares habitants pour obtenir de l'eau. Le Pass Boat à l'extrême nord de l'île est sublime nous y avons croisé des sportifs en paddle. 

On partait le matin vers 06h30, on faisait une pause à la mi-journée et on s'arrêtait le soir vers 16h00 pour installer notre bivouac, faire une balade, nager un peu et manger autour d'un feu de la saint-Jean. On était souvent réveillé la nuit par les crabes de mangrove ou les gros bernard-l'ermite qui venaient gratter sous la bâche.


Les tortues ne nous entendent pas arriver et ont la peur de leur vie quand elles nous voient foncer dans leur direction. On a eu la compagnie de trois grands dauphins pendant quelques minutes, c'était magique.

" Nous avons rencontrer de nombreux dauphins, un nombre incalculable de tortues et deux dugong. Des poissons très pointus sautaient à toute vitesse de parts et d'autre du kayak "

Les derniers jours, on ne naviguait que le matin pour profiter de la plage l'après-midi. La mécanique était bien huilée, chacun savait ce qu'il avait à faire le matin, en navigation et à chaque pause. Flo chargeait l'avant du kayak et moi l'arrière. Je m'occupais du feu et elle du couchage...


Dès que la météo nous le permettait, nous nous éloignions de la côte pour voguer d'îlot en îlot et contempler les couchers et levers de soleil sur les montagnes auxquelles nous tournions habituellement le dos.

Le matin, il arrivait que la mer soit très calme. Nous pouvions alors contempler de grandes étendues de corail et suivre depuis notre fauteuil gonflable, la vie qu'elles abritent. On pagayait de plus en plus doucement, absorbé par le spectacle, jusqu'à s'arrêter, sans un mot, laissant le kayak poursuive sur sa lancée. Il nous est arrivé, en plein milieu d'une baie assez éloignée de la côte, alors que l'on commençait à reculer, de nous laisser prendre au jeu et de traverser le miroir.

" Le kayak nous permet de cueillir les fleurs rares et silencieuses qui n'attendent personne, de lire entre les vagues des mots cachés et de dessiner sur la page bleue d'un matin calme, la trace éphémère de notre joie et de notre soif de vivre du bout de nos pagaies "

Sur la côte Ouest, nous avions sans cesse le vent de face et les traversées de Baies avaient une tout autre dimension. Nous avons réappris à mesurer les distances... Là où nous mettions habituellement 20 minutes en pagayant tranquillement, il nous en fallait parfois 45 avec les muscles qui brûlent et le souffle court. 

 

A Poum, (le bout de l'île) nous avons fait la connaissance de Goergia qui attendait David BATTIE qui a traversé la Nouvelle Calédonie de l'Ile des Pins à Belep (https://www.facebook.com/traverseenouvellecaledonie). Il a fait un petit bout de chemin à nos cotés sur son super kayak fabriqué maison !

Nous avons fait fuir un énorme requin au Sud de Koumac dans moins de 2m de fond. Il a visiblement cru qu'on l'attaquait (c'est vrai que vu de dessous, le kayak doit ressembler à un gros prédateur). Nous avons eu la chance de rencontrer de nombreux dauphins, un nombre incalculable de tortues (terrifiées par l'apparition du kayak qu'elles n'avaient pas entendu arriver) et deux dugong. Des poissons très pointus sautaient à toute vitesse de parts et d'autre du kayak dans les zones de mangrove. On craignaient qu'ils ne percent les stabilairs mais aucun d'entre eux ne nous a heurté. Nous nous sommes retrouvés coincés à de nombreuses reprises par les récifs et nous devions attendre que la marée remonte suffisamment pour passer. Nous avons souvent touché les coraux dans le creux d'une vague.

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